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COMMUNIQUÉ DE PRESSE n°: 03

Les luthériens du Canada dans la bonne humeur

Winnipeg (Canada) 22 juillet 2003 - Devant le Centre des congrès de Winnipeg (Canada), à côté du drapeau du Canada et de celui de la Ville flotte depuis ce matin le drapeau spécial de la Dixième Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) : sur fond blanc, une terre brune si morcelée qu’elle ne parvient plus à être ronde ; sur la gauche de cette terre malade de ses divisions est plantée une croix et sur la droite, comme en une résurgence, jaillit une branche verte garnie de trois feuilles de même couleur. Symbole pour le thème de cette assemblée : « Pour guérir le monde ».

400 délégués environ (moins ceux qui, surtout de pays du Sud, n’ont pas obtenu de visa d’entrée au Canada) venant des Églises membres de la FLM dans quelque 76 pays et représentant plus de 61 millions de luthériens dans le monde, se rassemblent ce lundi pour étudier ce thème et prendre pour l’avenir de l’organisation des décisions en conséquence.

Ils sont l’hôte de l’Église évangélique luthérienne au Canada (ELCIC) présidée par l’évêque Raymond L. Schultz. Cette Église remonte aux immigrants européens du 18e siècle, et s’est constituée dans sa structure actuelle en 1986 par la fusion de l’Église luthérienne du Canada et de la branche canadienne de l’Église évangélique luthérienne en Amérique.

Elle compte 627 paroisses avec environ 188 000 membres baptisés (à peine 0,60 % de la population du Canada) répartis en cinq synodes régionaux présidés chacun par un évêque. Le culte d’ouverture a réuni cet après-midi plus de 1000 participants, délégués de l’Assemblée, observateurs, visiteurs, journalistes, personnel de la FLM, bénévoles fournis par l’ELCIC et chrétiens de la ville et des environs.

Le soir, l’ELCIC s’est présentée elle-même à l’Assemblée. Surprise : sur fond d’hymne canadien, 3 officiers de la Gendarmerie royale du Canada (la « Police montée ») traversent la salle au pas de marche, dans leur uniforme flambant rouge et leur chapeau caractéristique. Histoire de dire que l’ELCIC est canadienne et fière de l’être. Puis ce sont des représentants des Premières Nations, issus de la tribu des Ojibwe et conduits par le chef Dennis Meeches, chantant une mélopée accompagnée de percussion traditionnelle pour saluer « la grande entrée » de l’Assemblée et un chant de victoire « en l’honneur des ponts jetés entre les cultures » ; un vieux sage en veston gris, Elder Gilbert Abraham, lance une incantation vers les quatre points cardinaux prière traditionnelle ojibwe), salue l’Assemblée au nom de Jésus Christ (prière contemporaine) et s’en va avec ses compagnons.

Ils sont remplacés sur scène par un chanteur de jazz aux rythmes savants, dont la musique introduit l’arrivée, depuis différents côtés de la salle, des délégations des cinq diocèses de l’ELCIC, évêques en tête. Quatre jeunes délurés vont soumettre ces Éminences au jeu des questions, qui leur permettront de présenter en une phrase les principaux secteurs de travail de l’ELCIC : travail parmi les femmes, les jeunes, les communautés isolées, les aborigènes, les étudiants... mais aussi un « ministère de la rue » et un autre chargé de maintenir les relations entre les communautés dispersées dans le Grand Nord.

L’on apprendra ainsi que cette Église, étalée sur 9000 km d’Est en Ouest et presque autant du Sud à l’extrême Nord, compte 20 % de femmes parmi ses pasteurs, que 2 séminaires préparent ceux-ci à leur ministère, et que de nombreuses langues différentes, de l’anglais au vietnamien en passant par l’allemand, le français, l’espagnol et le lituanien y sont en usage, à divers degrés.

Avec humour et décontraction, les évêques (dont une femme) en col clergy et avec la croix pectorale se sont prêtés au jeu : pour le Synode de Colombie britannique l’évêque Gerhard Preibisch ; pour le Synode de Alberta et des Territoires l’évêque Stephen P. Kristenson ; pour le Synode du Saskatchewan l’évêque Cindy Halmarson ; pour le Synode du Manitoba et du Nord Ouest de l’Ontario l’évêque Richard M. Smith ; pour le Synode de l’Est l’évêque Michael J. Pryse. La présentation s’est teintée d’émotion lorsque le Primat anglican du Canada, l’évêque Michael Peers, a pris le micro et a raconté comment luthériens et anglicans du Canada sont parvenus en 2001 à se déclarer en pleine communion. Et surtout lorsqu’il a admis qu’à l’heure actuelle il ne se risquerait pas à inviter au Canada une assemblée anglicane, allusion aux visas refusés à un certain nombre de délégués luthériens originaires de pays du Sud.

Marquant la fin de la soirée de présentation de leur Église, l’ensemble des représentants de l’ELCIC a traversé la salle en ligne pour saluer individuellement chacun et chacune des délégués et des déléguées de la Dixième Assemblée de la FLM.

La Dixième Assemblée de la FLM se tient du 21 au 31 juillet 2003 dans la ville canadienne de Winnipeg autour du thème: « Pour guérir le monde ». L'organisation invitante est l'Église évangélique luthérienne au Canada (ELCIC).

Cette Dixième Assemblée réunit 820 hommes et femmes, dont 380 délégué(e)s des 133 églises membres de la FLM et représentant(e)s des églises membres associées. L'Assemblée, qui se réunit en règle générale tous les six ans, est l'organe de décision suprême de la Fédération. D'une Assemblée à l'autre, les affaires de la FLM sont gérées par le Conseil et par le Comité exécutif de la Fédération.

Pour commander vos photos de l'Assemblée de la FLM, veuillez consulter le site: [email protected]

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