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COMMUNIQUÉ DE PRESSE n°: 026

Quatre déclarations publiques de la Dixième Assemblée de la FLM à Winnipeg

Winnipeg (Canada), 31 juillet 2003 - La Dixième Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) est sur le point de terminer ses travaux. Elle a adopté ce mercredi 30 juillet une série de « déclarations publiques ».

Estimant que la dette internationale des pays pauvres « constitue actuellement un obstacle majeur à l’éradication de la pauvreté et à la réalisation des droits humains élémentaires pour tous », et qu’elle est en réalité « un moyen moderne de domination », qu’en outre elle est souvent illégitime parce qu’elle renvoie à des prêts accordés, en connaissance de cause, à des régimes dictatoriaux ou corrompus, l’Assemblée en appelle « aux institutions financières », y compris les banques commerciales, « afin qu’elles admettent qu’une partie de la dette est illégitime ou odieuse » et qu’elle doit donc être annulée. Il appartiendra aux Églises membres de la FLM de relayer cet appel en direction des gouvernements et des banques, et de soutenir les initiatives de la société civile allant en ce sens.

Dans une autre déclaration, l’Assemblée dit sa préoccupation devant la politique unilatérale pratiquée par les États-unis d’Amérique. Parce que ceux-ci ont refusé de signer nombre d’accords et de conventions internationaux, qu’ils ont conditionné leur aide aux pays engagés dans une lutte dramatique contre le HIV/Sida à l’acceptation d’organismes génétiquement modifiés (OGM), qu’ils gardent des personnes prisonnières à Guantanamo au mépris des lois internationales et qu’ils ont adopté la doctrine de la guerre préventive, l’Assemblée prie instamment le gouvernement des États-unis, ainsi que d’autres gouvernements concernés, de se conformer à la loi internationale et de ratifier enfin les accords et conventions internationaux.

Plus spécifiquement, les États-unis sont pris à partie par l’Assemblée pour leur refus de signer le Protocole de Kyoto (1997) sur la réduction des gaz à effet de serre. Or, les USA sont les plus gros émetteurs de dioxyde de carbone, le principal de ces gaz. L’Assemblée appelle donc le gouvernement des USA à ratifier le Protocole de Kyoto et à travailler à réduire sérieusement les émissions de dioxyde de carbone.

La déclaration adoptée ensuite par l’Assemblée concerne Israël et la Palestine. Elle dénonce l’occupation, la violence, l’extrémisme politique et religieux et toute violation des droits de l’Homme « comme contraire à sa vision de la paix et de la justice en Palestine et Israël. » Elle qualifie la « feuille de route » initiée par le quartet États-unis, Union européenne, Nations-unies et Fédération de Russie d’« opportunité en or » qui peut mettre fin à l’occupation militaire et à la spirale de la violence. En outre, elle permettra d’établir « deux Etats viables, indépendants et contigus, vivant côte à côte, dans la justice et la paix, dans l’égalité et l’équité et partageant Jérusalem ».

L’Assemblée tient de plus à affirmer son opposition à la construction du mur « destiné à séparer Israël et la Palestine mais qui en réalité sépare les Palestiniens entre eux ». Elle demande que soient résolus les « problèmes posés par les colonies israéliennes en terre palestinienne, par le droit au retour des réfugiés palestiniens, par la juste distribution des ressources en eau et par la liberté religieuse pour tous ».

Les Églises membres sont appelées à « soutenir activement l’Église évangélique luthérienne en Jordanie, ses écoles, ses institutions éducatives et sociales, ses paroisses et son travail de réconciliation » ainsi que ses efforts pour un « dialogue interreligieux indispensable à la construction d’une paix juste et à la guérison du conflit ».

La même déclaration publique prend la défense de l’Hôpital Augusta Victoria de la FLM à Jérusalem menacé de fermeture partielle sinon totale par le changement de statut fiscal imposé par le gouvernement d’Israël. L’hôpital bénéficie d’un très large soutien international, pour lequel l’Assemblée dit sa reconnaissance. Ce sont finalement la présence et le témoignage de toutes les Églises chrétiennes à Jérusalem qui sont en cause. L’Assemblée approuve la tenue de négociations approfondies entre la FLM et l’Etat d’Israël d’une part, la FLM et l’Etat palestinien d’autre part « pour asseoir les droits des luthériens (et par voie de conséquence ceux des autres chrétiens) en Israël et en Palestine ».

Dans ce contexte, l’Assemblée apporte son soutien le Programme d’accompagnement oecuménique en Palestine et en Israël (EAPPI) et à tout autre effort des Églises membres pour la paix entre Palestiniens et Israéliens et pour la fin de l’occupation illégale. Les Églises sont encouragées à faire connaître le Programme d’accompagnement, à recruter des personnes comme Accompagnateurs oecuméniques et à penser dans la prière à tous ceux qui participent déjà au Programme.

L’Assemblée générale rend honneur à la Ville de Winnipeg, à la Province du Manitoba et aux nombreuses individualités pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité envers les participants, mais « regrette profondément que tant de participants attendus aient été exclus de cet accueil et de cette hospitalité parce qu’ils n’ont pas obtenus de visa ». Non seulement l’Assemblée ressent l’absence des visages et des voix de ces soeurs et de ces frères en Christ, mais elle relève qu’ils ont été « empêchés de remplir le rôle qui leur avait été dévolu de représenter leurs Églises dans le processus de détermination des orientations pour le travail de la FLM dans les six prochaines années ».

« L’expérience de l’exclusion que certains de nos délégués ont vécue en tentant d’obtenir leur visa », reconnaît l’Assemblée, « n’est qu’un petit symptôme d’une des facettes de la tendance croissante à l’exclusion et à l’isolationnisme dans notre monde actuel. » Cela a aidé l’Assemblée « à comprendre cette réalité et à lui répondre en tant que communion d’Églises ».

Elle note cependant avec regret que celles et ceux qui ont été ainsi tenus à l’écart de cette rencontre (53 personnes, de 13 pays différents d’Asie et d’Afrique, essentiellement des femmes, des jeunes et des membres de communautés indigènes et marginalisées) sont tous de pays du Sud parmi les plus pauvres, échantillon de l’exclusion croissante de ces secteurs de l’humanité hors de la communauté mondiale et de la « place du marché ».


La Dixième Assemblée de la FLM se tient du 21 au 31 juillet 2003 dans la ville canadienne de Winnipeg autour du thème: « Pour guérir le monde ». L'organisation invitante est l'Église évangélique luthérienne au Canada (ELCIC).

Cette Dixième Assemblée réunit 820 hommes et femmes, dont 380 délégué(e)s des 133 églises membres de la FLM et représentant(e)s des églises membres associées. L'Assemblée, qui se réunit en règle générale tous les six ans, est l'organe de décision suprême de la Fédération. D'une Assemblée à l'autre, les affaires de la FLM sont gérées par le Conseil et par le Comité exécutif de la Fédération.

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